29/04/2016

Promenez-vous dans les bois... pendant que vous êtes encore en vie - Ruth Ware

Dans la nuit noire du Northumberland, derrière la façade de verre d’une maison isolée, l’enterrement de vie de jeune fille bat son plein. Ils sont cinq autour de la table basse, imbibés d’alcool. La séance de spiritisme va débuter.

Mais derrière les sourires convenus, Nora peine à cacher son malaise, tandis qu’une cascade de questions lui torture le cerveau. Que fait-elle là ? Pourquoi a-t-elle été invitée ? Et sur tout, pourquoi a-t-elle accepté de venir ? Voilà dix ans qu’elle n’a pas vu Clare, la reine de la fête, son ex-meilleure amie du lycée. Dix ans de non-dits, de rancune et de souffrance. Comment faire comme si de rien n’était?

Dans la nuit noire du Northumberland, il n’y a pas que la lune blafarde au-dessus des cimes sombres. Il n’y a pas que le silence angoissant de la forêt. Il y a aussi le fusil sur la cheminée. Quelques heures plus tard, Nora émerge du coma à l’hôpital, couverte d’ecchymoses et de sang. Un policier, devant sa porte, parle de meurtre à voix basse. Quel meurtre ? Elle a beau faire appel à sa mémoire, aucun souvenir ne lui revient, c’est le néant. Mais que s’est-il passé ?

La vérité se trouve au fond de ces bois, au fond de ces pages.


Éditeur: Fleuve noir
Distributeur: Interforum Editis Canada
Genre: Suspense psychologique
Parution: Février 2016









Nous débutons dans les bois, en pleine action, avec Leonora qui semble fuir quelque chose... et là, alors qu'on tient quelque chose nous retournons dans le passé. D'ailleurs, le récit se promènera entre ce qui s'est passé et le moment présent en semant de petits détails, des indices et du suspense. La transition entre un et l'autre se fait super bien : c'est facile à suivre. 

Tout commence par une invitation envoyée à Leonora. Cette dernière ne comprend pas vraiment pourquoi elle est dans la liste de destinataires, mais elle décide de faire le grand saut et d'aller à cette fin de semaine. 

Malgré que la mise en place puisse paraître longue, je crois que le tout est nécessaire. L'auteure nous place les choses de façon à ce que le suspense et les interrogations grandissent de pages en pages. Elle nous parsème des phrases sur le passé de Leonora qui nous laissent présager que quelque chose de terrible a pu arriver dans sa vie. Évidemment cela a eu pour effet d'allumer ma curiosité. En plus, le décor choisi est typique d'un film d'horreur ; lors de la description de la maison j'ai ressenti un petit frisson me parcourir. 

Nous nous retrouvons alors au milieu d'une rencontre de gens hétérogènes. Il y a Clare, vedette de la soirée, qui a toujours la situation en main, Tom le sportif est un bon ami de Clare qui travaille aussi dans le même domaine qu'elle. Ensuite on rencontre Flo qui semble toujours sur le bord de friser la crise de nerfs puisqu'elle souhaite que tout soit totalement parfait. Mélanie est maman d'un bambin et comparativement aux autres, elle semble être à un autre stade dans sa vie et évidemment, pas à sa place. Leonora, quant à elle est écrivain et n'a plus aucun point commun avec son ancienne amie Clare. Et enfin, Nina, la bonne amie de Leonora à l'humour déplacé qui aiment agacer les gens mais qui est toujours là pour aider les autres de par sa profession de médecin. Un beau melting-pot de gens vraiment différents qui devront faire de leur mieux pour s'entendre pendant une fin de semaine complète.

Mme Ware se joue de nous sur l'identité du coupable. Pendant les interrogatoires, on cherche nous aussi à découvrir les faits, à comprendre et à savoir où cette histoire s'enligne. Je me suis torturé l'esprit à essayer de deviner qui a fait quoi et pourquoi. Une scène vers la fin m'a faite rager et j'ai défilé les pages à grande vitesse pour connaître la chute. Somme toute, j'aurai découvert le coupable quelques pages seulement avant que toutes les pièces du casse-tête s'emboîtent. Ce fut un bon suspense psychologique dont j'ai apprécié la lecture.

C'est maintenant à vous de découvrir le criminel. Bienvenue dans cette maison effroyable où tout le monde devient coupable et où la confiance s'effrite... même envers soi.


Merci à Interforum editis 
pour la lecture       
        
    




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